vendredi 14 novembre 2014

La face cachée des technologies de l'information et de la communication

«Aucune communication faite par Internet ou par le téléphone n’échappe aux yeux et oreilles des services secrets occidentaux,  ni les données gardées par les géants informatiques américains comme Microsoft, Google, Facebook et Yahoo». Ces propos
sont de Pierre Rimbert, ancien rédacteur en chef du journal « Le Monde Diplomatique ». Il animait une conférence à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) hier. Cette conférence sur le thème « espoirs et déboires de l’information numérique » entre dans le cadre d’un partenariat entre le Cesti et Le monde Diplomatique.
Devant les étudiants venus nombreux assister, M. Rimbert a mis à nu la face cachée du monde numérique. Selon lui « cet univers numérique que nous percevons comme un monde irréel derrière nos écrans  est en réalité un monde massif, physique fait de câbles sous-marins qui traversent des milliers de kilomètres au fond des océans. C’est une industrie lourde qui consomme énormément d’énergie et de matière première ».
Il soutient toujours qu’avant le 7 juin 2013, l’Internet était perçu comme un espace de liberté où chacun pouvait intervenir. Mais les révélations d’Edouard Snowden marquent un tournant important dans la perception de l’Internet dans le monde.
Ce qui est plus grave sur cette affaire souligne le conférencier, c’est la collaboration étroite entre l’Agence  Américaine de Sécurité (National Security Agency) NSA et les compagnies comme Google, Skype, Microsoft, Facebook et Yahoo.
Il faut comprendre aussi que le piratage des données ne se fait pas que par des logiciels, mais les agents de la NSA piratent des câbles sous-marins et les fibres optiques pour intercepter les données téléphoniques et informatiques. Ils interceptent pendant leur transport des serveurs et du matériel informatique pour y installer des balises de piratage, ajoute-t-il.
Sur le plan de l’information, il soutient que l’Internet a certes libéralisé la parole et facilité l’accès à l’information, mais les moteurs de recherche ont « désintégré les journaux au profit des articles ». Au lieu d’acheter un journal dans son ensemble, les lecteurs préfèrent aller sur le Net lire des articles qui ne sont pas toujours rédigés par des journalistes. Face à tout cela conclut-il, le journaliste doit faire son travail comme il faut pour se distinguer des non-journalistes qui écrivent sur la toile.
                                                                Abdourahim Barry (étudiant au Cesti)

    

  

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