Au lendemain des affrontements qui
ont conduit à la mort de l’étudiant Bassirou Faye, le bilan est très lourd un mort et des dégâts matériels i inestimables, le récit d’une journée sanglante.
Au lendemain des affrontements entre
les étudiants et les policiers, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar affiche
un décor triste. Le campus sociale
semble à un champ de guerre, on constate les dégâts à l’œil nu, les pierres et
les éclats des gaz lacrymogènes sont partout.
Mais les images les plus frappantes
se trouvent dans les pavillons notamment les pavillons B, E et D. Dans ces
trois pavillons toutes les portes ont été défoncées sans exception, des traces
de sang dans les couloirs et certaines chambres. Des documents par terres, des
ordinateurs et postes téléviseurs saccagés et des habits éparpillés partout
complètent le décor.
Le campus est presque vidé de ses locataires,
d’autres sont en route pour quitte l’UCAD et ceux qui étaient absents au moment
des faits viennent constater les dégâts. Les camarades de Bassirou Faye décédé
lors des affrontements d’Hier témoignent.
«Je suis dans le même amphi que lui,
hier même on a parlé au téléphone, il était notre responsable d’amphi »
soutient Abdoulaye Diaw. « C’est mon ami intime j’étais sur la même liste
que lui, j’étais son adjoint et c’est quelqu'un qui n’aimait que le travail,
même hier on était ensemble, on travaille toujours ensemble dans l’amphi, il a
tout fait pour les étudiants de notre département» ajoute Daouda Dème.
Avec un visage crispé, les larmes
presque qu’aux yeux, El hadji Sané étudiants en master à la faculté des
Sciences et Techniques (FST) quant à lui demande que la justice soit faite et
réclame le départ du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche,
Mary Teuw Niane.
Trouvés au pavillon B dans la chambre
52 avec un air découragé, les étudiants Seyni Dieng et Mouhamed Beye nous racontent ce qui leur est
arrivé. « Nous somme des étudiants, nous disons que ce qui s’est passé hier
est grave. Moi j’avais cours c’est après que mes camarades m’ont appelé pour me
dire que les GMI sont entrés dans
les chambres et ils saccagent tout à
leur passage. Dans notre chambre il y a eu un blesse, avec une blessure
mineure, mais à la chambre 50 il y a 4 blesses avec des fractures. Donc je
demande au président de la république de prendre ses responsabilités car à
quelques semaines des examens, ils ont
détruit tous nos documents, témoigne Séyni Dieng étudiant à la Faculté des Lettres et Sciences
Humaines (FLSH).
Son camarade de chambre Mouhamed
Beye étudiant en 5ème année à la faculté de médecine ajoute quant à lui
«je n’étais pas là au moment des faits mais à mon retour j’ai constaté les
dégâts. Ils sont entrés sans trouver personne ensuite ils ont décidé de brûler
la chambre, le lit et nos ordinateurs sont
entièrement calcinés.
A notre présence il y avait quelque
disputes entre un groupe d’étudiants et les agents du COUD responsables du
pavillon B. selon les étudiants toutes les chambres ont reçu la visite des policiers
sauf la chambre 31. « Nous avons constaté une injustice notoire de la
part du COUD car les policiers ont saccagé toutes les chambres sauf la chambre
31du fait que l’occupant sa maman est une chef de résidence ce qui fait que la
chambre été protégée, donc on a décidé de ne plus payer les convenions »,
selon Cheikh Abdoul Khadre Dansoko étudiant en Licence3 (L3) à la faculté de
droit.
Certaines rumeurs faisaient état de
filles tabassées maltraitance de la même manière que les garçons, mais cette
information semble être non crédible. Nous somme rendu au pavillon Q occupé par
les filles, mais l’ambiance est totalement différente de celle qui règne dans
les pavillons masculins.
Méfiantes à tout individu étranger au pavillon, il est
très difficile d’avoir une fille qui accepte de témoigner. Apres passage dans
plusieurs chambres enfin une étudiante accepte de parler sous couvert de
l’anonymat « nous avons entendu comme tout le monde qu’on a tabassé des
filles, mais nous dans notre pavillon ce n’est pas le cas, aucun policier n’a
entré dans nos chambres », soutient notre interlocutrice.
Abdourahim Barry (étudiant au Cesti)
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