Le développement et le progrés d’un pays ne peuvent se
faire sans certaines valeurs cardinales. Parmi ces valeurs nous pouvons retenir
le civisme, terme que tout citoyen doit
connaitre et appliquer. Mais le Sénégal est un pays où le respect des valeurs civiques
pose un énorme problème. Ccertainement c’est pour cette raison que depuis le
début du mandat de Macky Sall, ce mot ou concept est devenu une chanson pour
les nouvelles autorités.
Le civisme est défini par Le
Grand Robert comme « le zèle du citoyen pour sa patrie, sens des devoirs collectifs
au sein d’une société ». Ainsi il peut avoir comme synonyme le patriotisme. Cependant
où en est la situation dans notre pays? Les sénégalais sont- ils civiques? « Pour
le roi, souvent. Pour la patrie, toujours ». Cette citation de Jean-Baptiste
Colbert illustre bien l’importance du civisme chez l’individu.
Le civisme qui consiste à
respecter , faire respecter les lois et réglementent et à avoir conscience de ses devoirs envers la collectivité est l’un des piliers de la société moderne.
En résumé, le civisme est lié à un comportement actif du citoyen dans la vie
quotidienne et publique. C’est-à-dire pour que intérêt général l’emporte sur les intérêts particuliers.
Qui dit civisme dit aussi l’amour
de la patrie comme le théorise bien le président de la république Macky Sall «la patrie avant le parti ». Mais aaujourd’hui le constat est alarmant malgré les
slogans. La particularité des pays africains c’est la pauvreté, la mal
gouvernance et les guerres fratricides. Tous ces maux renvoient à l’incivisme,
au manque de patriotisme et à la tricherie.
Ainsi tout le monde est d’accord
que beaucoup de Sénégalais ne respectent
pas les heures de travail. Il est très fréquent de venir
dans une administration à 8 heures et d’attendre jusqu’à 9heures ou 10 heures avant
que les travailleurs ne se présentent. Tout récemment le chef de l’Etat a
préconisé l’instauration d’un système de pointage dans les administrations afin
de veiller au respect des heures de travail.
Sur le plan de l’indiscipline,
le Sénégal est l’un des pays les plus
touchés. Par exemple les accidents de la route sont très fréquents avec des
pertes en vies humaines inestimables souvent dues à l’indiscipline de certains
chauffeurs.
Mais aujourd’hui
le cas le plus grave se trouve dans les
universités sénégalaises. L’université est un lieu de rencontre de toute la
jeunesse sénégalaise dans sa plus grande diversité constituant un échantillon
représentatif de la population. Ces étudiants qui seront appelés à diriger
le pays comme ils aiment le dire « nous somme les futurs dirigeants de ce
pays » sont des exemples patents d’incivisme.
En effet, les étudiants
ont un comportement très blâmable dans le campus universitaire nommé « temple
du savoir ». Les étudiants sont censés être les intellectuels qui en
principe agissent avec responsabilité, mais aujourd’hui c’est le contraire qui
est en train de se passer. Le problème de respect des biens publics se pose
fortement au sein des étudiants. Au niveau des services universitaires
notamment au niveau des restaurants au lieu de respecter les rangs, beaucoup
d’étudiants préfèrent ne pas faire la
queue installant ainsi une anarchie totale parfois même des altercations voire
des bagarres.
Il est temps que les populations respectent les
biens publics, acceptent de faire la queue pour accéder aux services dont la
demande est très forte qui. Comment
quelqu’un peut rester dans les rangs presque plus d’une heure et qu’un autre
vienne le devancer en prétextant qu’il est plus pressé ? Tous ces gens une fois à la commande sont des
potentiels tricheurs, détourneurs de fonds corrupteurs et corrompus.
Donc il est temps de
changer de comportement si nous voulons avancer vers le développement et la
prospérité car rien ne s’obtient dans l’indiscipline. Nous donnons souvent
l’exemple des pays asiatiques leur force principale est la discipline.
Les autorités devraient aussi faire revenir l’éducation
civique à l’école car il est plus facile d’inculquer les valeurs civiques et
patriotiques aux enfants de bas âges qu’aux adultes. Enfin l’Etat doit faire
respecter la loi car on ne peut pas accepter dans un pays qui se respecte que
l’absentéisme soit la règle dans les administrations alors que s’ils ne perçoivent
pas leurs salaires à partir du 5 du mois ils partent en grève.
Abdourahim
Barry (étudiant au Cesti)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire