vendredi 9 mai 2014

célébration de la victoire des alliés sur les nazis


Pour commémorer la victoire de 1945 sur l'Allemagne nazie, l'armée russe a défilé, vendredi, sur la place Rouge de Moscou, en présence de Vladimir Poutine. Le président russe pourrait ensuite se rendre en Crimée pour d'autres cérémonies.

La Russie n'a pas dérogé à la tradition. Comme chaque 9 mai, l’armée russe a défilé, vendredi matin, sur la place Rouge de Moscou pour commémorer la victoire de 1945 sur l'Allemagne.
Après la revue des troupes par le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, Vladimir Poutine a pris la parole devant les soldats et des vétérans de la Seconde Guerre mondiale. Le maître du Kremlin a salué la "force du patriotisme" en Russie. Le 9 mai "est une fête où triomphe la force toute-puissante du patriotisme, pendant laquelle nous sentons d'une manière particulière ce que signifie être fidèle à la patrie, et combien il est important de défendre ses intérêts", a-t-il soutenu. "La volonté de fer du peuple soviétique, son courage et sa fermeté ont sauvé l'Europe de l'esclavage, a-t-il poursuivi. C'est notre pays qui a traqué les fascistes jusque dans leur tanière, a obtenu leur défaite complète et définitive, a vaincu au prix de millions de victimes et de terribles épreuves."


D’après des médias russes, le président devrait ensuite se rendre à Sébastopol, en Crimée. En compagnie de son Premier ministre, Dmitri Medvedev, il pourrait assister à une autre parade militaire marquant la libération de la ville par les troupes soviétiques il y a 70 ans après un long siège des forces nazies.
Ce déplacement en Crimée serait le premier du président russe dans la région depuis le rattachement en mars de cette péninsule ukrainienne à la Russie. Les événements de Crimée sont à l'origine de la pire crise entre Russes et Occidentaux depuis la fin de la Guerre froide, qui n'a depuis cessé de dégénérer avec l'extension de violents troubles à l'est de l'Ukraine, au bord de la guerre civile. Le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a mis en garde contre des "provocations" lors des cérémonies du 9 mai.
Doutes des Occidentaux quant au ton conciliant de Poutine
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, et la chancelière Angela Merkel ont directement mis en garde le président russe contre cette visite dans la péninsule située au nord de la mer Noire. "La chancelière a questionné directement" Vladimir Poutine, lors d'une de leurs conversations téléphoniques, et "il a laissé sa réponse ouverte quant à sa présence ou non", a affirmé Frank-Walter Steinmeier, lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision publique WDR. Le déplacement présidentiel en Crimée n'a pour l’instant pas été confirmé par des sources officielles.
De son côté, Vladimir Poutine a envoyé mercredi un surprenant appel à l'apaisement dans la crise ukrainienne, en proposant un scénario de "dialogue" prévoyant l'arrêt de l'opération antiterroriste de l'armée ukrainienne en cours dans le Sud-Est, en échange d'un report du "référendum" prévu dimanche 11 mai. Un appel que n’ont pas entendu les séparatistes pro-russes de l’est ukrainien, qui ont annoncé jeudi qu’ils maintenaient leur calendrier. Le Kremlin a pris acte de la réponse des séparatistes à sa proposition, son porte-parole Dmitri Peskov, jugeant que les "nouveaux développements" devaient être "analysés".
Les Occidentaux se sont par ailleurs déclarés sceptiques quant au retrait annoncé par Vladimir Poutine des dizaines de milliers de soldats russes déployés ces dernières semaines le long de la frontière avec l'Ukraine. L'Otan a déclaré n'avoir noté "aucun signe" d'un tel retrait. Qui plus est, la Russie a annoncé, jeudi, avoir engagé des manœuvres militaires et procédé à des essais de missiles balistiques.
Avec AFP

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