Le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal, Aliou Cissé, estime que la délocalisation du match retour Burundi-Sénégal, comptant pour la 5e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2017 au Gabon, à Rumonge, est inadmissible. Malgré tout, il dit que ses joueurs et lui sont prêts pour la confrontation.
‘’Nous faire jouer à Rumonge à 70 km de Bujumbura, dans un pays instable, je le trouve inadmissible. Et il faut le dénoncer très fort’’. C’est la réaction du sélectionneur national Aliou Cissé, par rapport à la décision des autorités burundaises de faire jouer le match retour devant opposer leur équipe à celle du Sénégal le 4 juin prochain à Rumonge au lieu de Bujumbura. D’ailleurs, selon le journal sportif ‘’Stades’’ (dans l’édition de mercredi et jeudi), la Fédération sénégalaise de football (FSF) compte saisir la Confédération africaine de football (Caf) pour obtenir l’annulation de ce choix.
L’invité de Carrefour d’actualité, mercredi dernier, au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), n’a pas hésité à dénoncer les conditions dans lesquelles se tiendra cette rencontre comptant pour la 5e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017 au Gabon. Malgré ses appréhensions, le coach se dit confiant et rassuré par l’état d’esprit de ses joueurs. Selon lui, depuis le début des qualifications, l’équipe nationale a eu à jouer dans des conditions très pénibles. ‘’Ce groupe, je l’ai toujours dit, c’est une poule difficile. Par exemple, pour aller jouer à Windhoek, on a fait jusqu’à 14 heures de vol. On s’apprête aussi à faire un déplacement difficile pour aller dans un pays instable où il n’y a pas assez de sécurité. Mais il n’y a pas de souci. Les garçons sont mentalement prêts. Peu importe où ils vont nous faire jouer, nous allons tout faire pour avoir le meilleur résultat possible’’, a rassuré le sélectionneur.
L’ancien capitaine des Lions se veut prudent malgré le grand pas effectué par le Sénégal vers la qualification. ‘’Je n’aime pas me projeter sur la Can, car quoi qu’on dise, on n’est pas encore qualifié. Il nous reste encore un point malgré ce que disent les gens. Mais aujourd’hui, on ne peut pas se projeter tant qu’on n’est pas définitivement qualifié’’, a-t-il répondu aux interpellations des journalistes en herbe sur ses ambitions concernant la Can 2017.
La rencontre, axée sur le thème ‘’le football sénégalais : quelles perspectives ? ‘’, a enregistré la présence d’universitaires et beaucoup d’anciennes gloires du ballon rond. Le constat général de tous les participants est que le football sénégalais est malade de plusieurs maux. En guise de solutions, l’ancien président de la FSF, El Hadji Malick Sy ‘’Souris’’, estime qu’il faut réintroduire le sport à l’école. Selon lui, il faut qu’on arrête d’aller chercher des messies à l’étranger pour diriger nos équipes. Quant au championnat local, ‘’nous n’avons pas un vrai football professionnel. Il faut donc réfléchir sur un nouveau modèle économique et sportif’’, a-t-il préconisé. Passionné de foot, le chercheur en Histoire des Noirs et Docteur en mathématiques, Oumar Dioum, lui, invite les acteurs à impliquer les anciens. ‘’La promotion du football local est une question si importante, parce que créatrice d’emplois’’, a dit l’auteur du livre ‘’Lumière noire de l’humanité’’ qui préconise la tenue d’un ‘’cercle de réflexion’’ sur le football.
ABDOURAHIM BARRY
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