Le Centre d’étude des sciences et
techniques de l’information (Cesti) a consacré le carrefour d’actualité de ce
mercredi à un panel sous le thème : « Femmes, médias et gouvernance ». En partenariat avec l’Institut Panos Afrique de l’Ouest cette rencontre s’inscrit
dans le cadre
des activités du 15éme sommet la francophonie. Le panel est
composé du journaliste formateur au Cesti Mame Less Camara, de madame Niasse de
l’Agence pour le Développement du Marketing Social (ADEMAS) et Libasse Hane spécialiste
des médias à Panos.
La
place de la femme dans la société continue de faire débat et de soulever des controverses.
Ainsi les panélistes ont abordé la question sous l’angle des médias et la
gouvernance. Selon eux les journalistes doivent jouer un grand rôle dans la
lutte contre les violences faites aux femmes par leur manière de traiter les questions
concernant les femmes et la place accordée à celles-ci.
Parlant
de la violence faite aux femmes et du comportement des médias, Mame Less Camara
soutien que cette violence faite constitue un argument pour la vente car les
articles qui parlent de ces problèmes sont les mieux vendus. Il fustige le
comportement de certaines femmes qui selon lui participent au saccage de leur
image par ce qu’elles reproduisent ce qu’on fait d’elles.
« Les
inégalités entre hommes et femmes datent de très loin car la société a été
façonnée par et pour les hommes. Il faut donc que la presse arrête de considérer
les femmes comme de bonnes femmes », conclut-il.
Quant
à madame Niasse elle affirme que les femmes occupent une place minime, elles constituent
un sujet d’information dans les médias. Il y a un déficit de visibilité des
femmes dans les médias, elles sont à « la une » que pour faire
du people. Comme son prédécesseur Mme Niasse estime que certains journalistes
traitent la question des femmes avec sensationnalisme. Les contenus
diffusés dans la presse véhiculent
inconsciemment des images négatives de la femme. Elle ajoute qu’on doit amener les femmes à défendre leur
image dans les médias.
Libasse
Hane Le 3ème intervenant lui a traité le sujet sous l’angle de la
gouvernance. Il soutient qu’on ne peut pas avoir une démocratie au moment où un
groupe est exclu. Il a donné l’exemple des zones de conflit, les femmes payent
toujours un lourd tribut, mais quand il s’agit de négocier la paix elles sont
exclues. Parlant de la parité, M. Hane affirme « si les femmes n’arrivent
pas à contrôler les bureaux exécutifs locaux, la parité n’aura servi à
rien ». Il a enfin dit que si les femmes ne s’impliquent pas au cœur du
système de gouvernance, elles ne pourront jamais changer leur situation.
Abdourahim
Barry (étudiant
au Cesti)