La ministre capverdienne de
l’économie et du plan, Cristina DUARTE était l’invitée du Centre d’Etude des
Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) ce mercredi 26 novembre dans le
cadre de ses carrefours d’actualité. Candidate à la présidence de la Banque
Africaine de Développement (BAD), elle était de passage à Dakar.
Accompagnée
du ministre capverdien des affaires étrangères Jorge BORGES et de l’ambassadeur
de son pays à Dakar, Mme DURTE a rencontré les étudiants du Cesti et les
journalistes dans la salle visioconférence de l’UCAD II pour promouvoir sa
candidature. Face à l’auditoire elle a
exposé son bilan en tant que ministre des finances et du plan du Cap-Vert de
2006 à nos jours.
Madame la ministre a axé son intervention sur
la réussite des réformes économiques au Cap-Vert et sa candidature à la BAD.
Elle indique que son pays est devenu un pays à revenu intermédiaire depuis 2008
et l’un des mieux lotis dans le domaine des infrastructures en Afrique. Elle
dit que ces résultats sont les fruits de trois grandes réformes :
politiques, économiques et institutionnelles.
La
démocratie et la transparence sont des piliers essentiels pour construire une
économie moderne. Ainsi elle souligne que la réforme des finances publiques est
l’une des plus réussies dans son pays. « On a adopté un système de gestion
des finances publiques basé sur les résultats. Le budget est sur l’Internet et
chaque Capverdien peut appeler le
ministère des finances pour poser des questions », ajoute-t-elle.
Sur
le plan économique, elle soutient que le Cap-Vert a mis en place un programme
d’investissement qui vise à attirer les entreprises africaines et les
investissements directs étrangers (IDE). Selon elle le pays remplit toutes les
conditions sociopolitiques et sécuritaires
pour accueillir les investisseurs. Pour clore son bilan, elle a magnifié les femmes qui ont joué un grand rôle
dans cette réussite économique, politique et sociale. Par exemple elles
occupent 53% des postes ministériels notamment des ministères clefs, dit-elle.
Concernant
sa candidature, Mme DUARTE qui se définit comme une réformiste met en avant
son expérience en tant qu’ancienne vice-présidente de la banque américaine City
Bank en Afrique. Elle affirme que la BAD doit devenir une banque
d’investissement de référence dans notre continent au lieu d’être une agence multilatérale
pour appuyer le développement et les réformes institutionnelles. Elle a terminé
son discours en ces propos « quand il s’agit de réformer, je n’ai pas peur ».
Abdourahim
Barry (étudiant
au Cesti)