L’Association des Elèves et
Etudiants Musulmans du Sénégal (AEEMS) a organisé son dixième congrès du 02 au 05 avril 2014 à l’EFI de
Rufisque. L’AEEMS organise son congrès tous les deux ans pour renouveler ses
instances.
Ce congrès avait pour thème général « Education, citoyenneté et
développement : la contribution de l’AEEMS ».
C’est
dans cette perspective qu’un panel sur l’éducation a été organisé sur les
problèmes de l’éducation au Sénégal. Il a été animé par le professeur Séydi
Ababacar Ndiaye secrétaire général du syndicat autonome des enseignants du
supérieur (SAES), le professeur Youri Sall enseignant à l’université Gaston
Berger de Saint Louis spécialiste des questions de l’éducation, docteur Ousmane
Bâ sociologue membre de la société civil et Iba Fall philosophe et essayiste
membre de l’AEEMS. Les panelistes sont revenues largement sur les problèmes de
l’enseignement au Sénégal particulièrement l’enseignement supérieur. Dans son
exposé, le professeur Youri Sall dira qu’on ne peut pas parler de système
éducatif sénégalais car nous avons deux systèmes qui nous sont venus de
l’occident et de l’orient. Selon lui, pour lutter contre la mendicité des
enfants talibés, il faut que l’Etat construise des écoles intégrées qui
prennent en charge les besoins religieux des populations.
Iba
Fall met l’accent sur l’importance de l’éduction traditionnelle car cette
dernière contrairement au système actuel, prenait en charge l’homme dans sa
dimension globale. Abordant toujours dans le même sens, Ousmane Bâ estime lui
aussi qu’il y a une inadéquation entre les infrastructures et l’accueil des
nouveaux bacheliers. Derniers intervenant des panelistes, le secrétaire général
du SAES a exposé sur les problèmes de l’enseignement supérieur et le combat de
son syndicat pour un enseignement supérieur de qualité. Selon lui, la Banque
mondiale voulait qu’on instaure un examen d’entrée à l’université au lieu du
Bac. Il soutient aussi que la situation des universités sénégalaises est très
difficile car il y a même des cours en plein air à l’université Gaston Berger.
Il conclut son discours en rappelant qu’à l’université de Thiès, 80% des
enseignants sont des vacataires dont certains ont des arriérés de salaire de
trois ans.
Enfin
la séance a été clôturée par une participation très forte des congressistes par
des questions et des contributions qui ont suscité un grand débat. Ce panel
illustre parfaitement l’engagement de l’AEEMS pour l’éducation sénégalaise en
tant que mouvement d’élèves et étudiants qui évoluent dans les écoles et universités
Abdourahim Barry (Etudiant en première année de
journalisme au CESTI)
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