vendredi 11 avril 2014

LE CONGRES DE L'AEEMS

L’Association des Elèves et Etudiants Musulmans du Sénégal (AEEMS) a organisé son dixième  congrès du 02 au 05 avril 2014 à l’EFI de Rufisque. L’AEEMS organise son congrès tous les deux ans pour renouveler ses instances.
Ce congrès avait pour thème général « Education, citoyenneté et développement : la contribution de l’AEEMS ».
C’est dans cette perspective qu’un panel sur l’éducation a été organisé sur les problèmes de l’éducation au Sénégal. Il a été animé par le professeur Séydi Ababacar Ndiaye secrétaire général du syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES), le professeur Youri Sall enseignant à l’université Gaston Berger de Saint Louis spécialiste des questions de l’éducation, docteur Ousmane Bâ sociologue membre de la société civil et Iba Fall philosophe et essayiste membre de l’AEEMS. Les panelistes sont revenues largement sur les problèmes de l’enseignement au Sénégal particulièrement l’enseignement supérieur. Dans son exposé, le professeur Youri Sall dira qu’on ne peut pas parler de système éducatif sénégalais car nous avons deux systèmes qui nous sont venus de l’occident et de l’orient. Selon lui, pour lutter contre la mendicité des enfants talibés, il faut que l’Etat construise des écoles intégrées qui prennent en charge les besoins religieux des populations.
Iba Fall met l’accent sur l’importance de l’éduction traditionnelle car cette dernière contrairement au système actuel, prenait en charge l’homme dans sa dimension globale. Abordant toujours dans le même sens, Ousmane Bâ estime lui aussi qu’il y a une inadéquation entre les infrastructures et l’accueil des nouveaux bacheliers. Derniers intervenant des panelistes, le secrétaire général du SAES a exposé sur les problèmes de l’enseignement supérieur et le combat de son syndicat pour un enseignement supérieur de qualité. Selon lui, la Banque mondiale voulait qu’on instaure un examen d’entrée à l’université au lieu du Bac. Il soutient aussi que la situation des universités sénégalaises est très difficile car il y a même des cours en plein air à l’université Gaston Berger. Il conclut son discours en rappelant qu’à l’université de Thiès, 80% des enseignants sont des vacataires dont certains ont des arriérés de salaire de trois ans.            
Enfin la séance a été clôturée par une participation très forte des congressistes par des questions et des contributions qui ont suscité un grand débat. Ce panel illustre parfaitement l’engagement de l’AEEMS pour l’éducation sénégalaise en tant que mouvement d’élèves et étudiants qui évoluent dans les écoles et universités
                          Abdourahim Barry (Etudiant en première année de journalisme au  CESTI)                    
                                                                                                
    

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