vendredi 28 novembre 2014

Femmes et médias au Sénégal

Le Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (Cesti) a consacré le carrefour d’actualité de ce mercredi à un panel sous le thème : « Femmes, médias et gouvernance ». En partenariat avec l’Institut Panos Afrique de l’Ouest cette rencontre s’inscrit dans le cadre
des activités du 15éme sommet la francophonie. Le panel est composé du journaliste formateur au Cesti Mame Less Camara, de madame Niasse de l’Agence pour le Développement du Marketing Social (ADEMAS) et Libasse Hane spécialiste des médias à Panos.
La place de la femme dans la société continue de faire débat et de soulever des controverses. Ainsi les panélistes ont abordé la question sous l’angle des médias et la gouvernance. Selon eux les journalistes doivent jouer un grand rôle dans la lutte contre les violences faites aux femmes par leur manière de traiter les questions concernant les femmes et la place accordée à celles-ci.
Parlant de la violence faite aux femmes et du comportement des médias, Mame Less Camara soutien que cette violence faite constitue un argument pour la vente car les articles qui parlent de ces problèmes sont les mieux vendus. Il fustige le comportement de certaines femmes qui selon lui participent au saccage de leur image par ce qu’elles reproduisent ce qu’on fait d’elles.
« Les inégalités entre hommes et femmes datent de très loin car la société a été façonnée par et pour les hommes. Il faut donc que la presse arrête de considérer les femmes comme de bonnes femmes », conclut-il.
Quant à madame Niasse elle affirme que les femmes occupent une place minime, elles constituent un sujet d’information dans les médias. Il y a un déficit de visibilité des femmes dans les médias, elles sont à  « la une » que pour faire du people. Comme son prédécesseur Mme Niasse estime que certains journalistes traitent la question des femmes avec sensationnalisme. Les contenus diffusés  dans la presse véhiculent inconsciemment des images négatives de la femme. Elle ajoute  qu’on doit amener les femmes à défendre leur image dans les médias.
Libasse Hane Le 3ème intervenant lui a traité le sujet sous l’angle de la gouvernance. Il soutient qu’on ne peut pas avoir une démocratie au moment où un groupe est exclu. Il a donné l’exemple des zones de conflit, les femmes payent toujours un lourd tribut, mais quand il s’agit de négocier la paix elles sont exclues. Parlant de la parité, M. Hane affirme « si les femmes n’arrivent pas à contrôler les bureaux exécutifs locaux, la parité n’aura servi à rien ». Il a enfin dit que si les femmes ne s’impliquent pas au cœur du système de gouvernance, elles ne pourront jamais changer leur situation.
                                                                            Abdourahim Barry (étudiant au Cesti)      




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